O.Wilde, Preface to 'The Picture of Dorian Gray'

The artist is the creator of beautiful things. (...)
Those who find ugly meanings in beautiful things are corrupt without being charming. This is a fault.
Those who find beautiful meanings in beautiful things are the cultivated. For these there is hope.
They are the elect to whom beautiful things mean only Beauty.
There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or badly written. That is all. (...)

No artist is ever morbid. The artist can express everything. (...)
All art is at once surface and symbol. Those who go beneath the surface do so at their peril.
Those who read the symbol do so at their peril.
It is the spectator, and not life, that art really mirrors.
Diversity of opinion about a work of art shows that the work is new, complex, and vital.
When critics disagree the artist is in accord with himself...


O. Wilde (1854-1900),
Preface to 'The Picture of Dorian Gray'


Wednesday, August 10, 2011

Jean de La Fontaine, Le Loup et la Cicogne

Jean de La Fontaine                                       

1621 – 1695

Poète    (& moraliste, dramaturge,
librettiste et romancier)  français
de la période classique





Jean de la Fontaine  -  Fables
[ LIVRE TROISIÈME ]

 Le Loup et la Cicogne.


IX.
 

Les Loups mangent gloutonnement.
Un Loup donc eſtant de frairie,
Se preſſa, dit-on, tellement,
Qu’il en penſa perdre la vie.
Un os luy demeura bien avant au goſier.
De bonheur pour ce Loup, qui ne pouvoit crier,
    Prés de là paſſe une Cicogne.
    Il luy fait ſigne, elle accourt.
Voila l’Operatrice auſſi-toſt en beſogne.
Elle retira l’os ; puis pour un ſi bon tour
    Elle demanda ſon ſalaire.
    Voſtre ſalaire ? dit le Loup,
    Vous riez, ma bonne comere.
    Quoy, ce n’eſt pas encor beaucoup
D’avoir de mon goſier retiré voſtre cou ?
    Allez, vous eſtes une ingrate ;
    Ne tombez jamais ſous ma patte.


Les loups mangent gloutonnement.
            Un loup donc étant de frairie
            Se pressa, dit-on, tellement
            Qu'il en pensa perdre la vie.
Un os lui demeura bien avant au gosier. 
De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier, 
            Près de là passe une cigogne. 
            Il lui fait signe; elle accourt. 
Voilà l'opératrice aussitôt en besogne. 
Elle retira l'os; puis, pour un si bon tour, 
            Elle demanda son salaire. 
            «Votre salaire? dit le loup: 
            Vous riez, ma bonne commère!
            Quoi! Ce n'est pas encor beaucoup 
D'avoir de mon gosier retiré votre cou?
            Allez, vous êtes une ingrate;
            Ne tombez jamais sous ma patte.»


 
Pour cette fable,
la Fontaine s'est inspiré d'Ésope "Le loup et le héron",
repris par Phèdre dans "Le loup et la grue".


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