O.Wilde, Preface to 'The Picture of Dorian Gray'

The artist is the creator of beautiful things. (...)
Those who find ugly meanings in beautiful things are corrupt without being charming. This is a fault.
Those who find beautiful meanings in beautiful things are the cultivated. For these there is hope.
They are the elect to whom beautiful things mean only Beauty.
There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or badly written. That is all. (...)

No artist is ever morbid. The artist can express everything. (...)
All art is at once surface and symbol. Those who go beneath the surface do so at their peril.
Those who read the symbol do so at their peril.
It is the spectator, and not life, that art really mirrors.
Diversity of opinion about a work of art shows that the work is new, complex, and vital.
When critics disagree the artist is in accord with himself...


O. Wilde (1854-1900),
Preface to 'The Picture of Dorian Gray'


Monday, August 29, 2011

Flannery O'Connor, quotations





Mary Flannery O'Connor                   



1925 - 1964


American novelist, short-story writer
and essayist. 





‘The basis of art is truth, both in matter and in mode’

‘The truth does not change according to our ability to stomach it’

‘I am a writer because writing is the thing I do best’.

I am not afraid that the book will be controversial, I'm afraid it will not be controversial’

‘The writer operates at a peculiar crossroads where time and place and eternity somehow meet. His problem is to find that location’

‘The writer should never be ashamed of staring. There is nothing that does not require his attention’

‘To expect too much is to have a sentimental view of life and this is a softness that ends in bitterness’

‘Writing a novel is a terrible experience, during which the hair often falls out and the teeth decay’
 

Monday, August 15, 2011

The August Perseid Meteor shower



The Perseids is a prolific meteor shower associated with a comet called Swift-Tuttle.
The last passage of this comet was in 1992, the next one will be in 2126.
The Perseids are named after the point they appear to come from, which lies in the constellation   Perseus. But the name derives also from a word belonging to the Greek Mythology: Perseides, son of Perseus.
The stream of debris, known as the ‘Perseid cloud’, are  particles ejected by the comet Swift-Tuttle  as it travels on its 130-year orbit. Most of the dust in the cloud today is around a thousand years old, but  there is also a relatively young filament of dust in the stream that was pulled off the comet in 1862 and that originates a higher number of meteors than the older part of the stream.
The Perseid Meteror shower has been observed for about 2000 years, with the earliest information on this meteor shower coming from the Far East (China, 36 AD). Some Catholics refer to the Perseids as the "tears of St Lawrence", since 10 August is the date of that saint's martyrdom.
Each year the shower is visible in the northern hemisphere from about the middle of July, with the peak in activity in the middle of August, the exact date depends on the particular location of the stream. During the peak, the rate of meteors reaches 60 or more per hour.
The loss, on 12th August 1993, of the nearly new communications satellite Olympus, was due to an impact during the ’93 August Perseid Meteor shower. That satellite, built by the British Aerospace for the European Space Agency, was the largest civilian telecomms satellite ever built.

 

Saturday, August 13, 2011

Nicholas-Bonaventure Duchesne, life

by

Noël E. Kay
 (c. 1909 - 1985)
 English Scholar & Professor


Here below is an interesting study concerning the life of
Nicholas-Bonaventure Duchesne
made in the early 1980s by Mr Noël E. Kay
an eminent Professor of French and a meticolous English scholar.  


[ FOREWORD: Nicholas-Bonaventure Duchesne was a French publisher and bookseller born around 1710 and who succeeded his father-in-law André Cailleau in the running of a Publishing House in Paris in 1751   (André Cailleau had founded his Publishing House in 1708).
Nicholas-Bonaventure Duchesne  has been  an  important XVIII century figure as he,  thanks to his job, has backed some great writers, historians and philosophers up, particularly in the field of the French Thought. As a matter of fact, he published important names such as Restif de la Bretonne, Voltaire and Rousseau.
Towards the end of the XVIII century the Publishing House, then called "Au Temple du Gout", changed hands and was eventually bought up by Mr Pierre-Victor Stock who ran it for 44 years (from 1877 to 1921) and gave it its current name. Pierre-Victor Stock is remember for being the publisher of the "Affaire Dreyfus". He published many essay on the subject (about 150!), and among them Dreyfus's own 'Lettres d'un innocent'. In the early  20th century, the Publishing House ran into legal and financial difficulties. It was taken over in 1921 by Maurice Delamain and Jacques Chardonne, and it was renamed "Stock, Delamain et Boutelleau".
In 1961 Delamain and Chardonne sold Stock to Hachette. (Hachette Livre is a part of the Legardère Group).  Since the mid-20th century, Stock has specialised in foreign literature and non-fiction. ]


Nicholas-Bonaventure Duchense,

his life
by
Noël E.Kay

Vraiment, il aurait pu servir de modèle à Marivaux pour son Paysan Parvenu.
Il naquit, cet autre Jacob, d'une modeste famille de laboureurs, à Saint-Maurice en Cotentin, très probablement en 1710. Or, Jacques Duchesne, laboureur et bourgeois de Saint-Maurice, et Simonne Duval sa femme avaient six enfants, l'aîné des quatre fils étant notre Nicolas-Bonaventure. Ils habitaient à Saint-Maurice (Canton de Barneville - Carteret) « une maison à usage de salle, grange et étable, et boulangerie », mais leurs terres, de contenance d'environ trente vergées, ne suffisaient évidemment pas à entretenir quatre fils (dont au moins deux ambitieux), de sorte que Nicolas-Bonaventure part tenter la fortune à Paris, ou le suivront plus tard ses frères René-Léonard et Jean-Francois. C'est donc leur frère cadet, Jacques Duchesne fils, qui reste sur place pour aider son père à cultiver ses champs.
C'est peut-être vers 1726 que notre Nicolas-Bonaventure arrive à Paris, ou il entre en condition comme... laquais chez le libraire - éditeur Laurent-Francois Prault qui exerçait, quai de Conti, à la descente du Pont Neuf, sous l'enseigne de la « Charité ». L'on peut croire cependant, que, des le début de son service chez Prault fils, peut-être même avant son départ de Saint-Maurice, Duchesne ambitionnait de se faire libraire à Paris. Mais à cette époque-là, n'était pas libraire qui voulait, de sorte que, pendant les années trente et quarante du dix-huitième siècle, il dut trouver son chemin semé d'obstacles quasiment insurmontables, sa condition de laquais et le manque des capitaux susceptibles de lui permettre de lancer une grande entreprise de librairie n'en étant que les premiers. Il les surmontera cependant, comme tous les autres obstacles qui lui barreront le chemin. Tout laquais qu'il était, Duchesne est parvenu petit à petit à transformer ce service domestique en une espèce d'apprentissage officieux, profitant de tout conseil susceptible de lui être utile, écoutant les critiques des lettrés et des bibliophiles lesquels, à l'affût de nouveautés, fréquentaient les boutiques de Prault fils, quai de Conti, ou de Prault Père, quai de Gèvres. Un début de carrière à la Jacob peut seul expliquer que, des l'âge de 41 ans, Duchesne sera lui-même reçu libraire par la communauté des libraires de Paris. L'on constate d'ailleurs avec un certain intérêt que Prault père avait suivi la même carrière car, lui-même ancien laquais devenu libraire-éditeur-imprimeur, il était « fort a son aise » (1), et que Prault fìls éditait « beaucoup de nouveautés et de comédies. » (2). L'on peut donc croire que Prault Père aura ressenti pour notre jeune laquais une certaine sympathie et l'on ne s'étonnera pas de trouver qu'en temps et lieu, le fonds de librairie de notre futur libraire sera également un fonds littéraire et surtout dramatique comprenant beaucoup de comédies, de sorte que l'existence d'une collaboration entre L.-F. Prault et son ancien laquais devenu apprenti officieux est pour le moins vraisemblable. De plus, les noms des Prault père et fils, figureront au contrat de mariage de Duchesne parmi les « amis du futur » (3).

(1) Bibliothèque nationale, fonds français 22107, fols 148 et 149, Historique des libraires.
(2) Ibid.
(3) Archives nles, Minutier Central LXXXV 513, 28 Avril 1747, Contrat de mariage de N.-B. Duchesne.
(4) Arch. dép. de la Manche, 5E, Notariat de Portbail, registre 120, acte n° 258, le jeudi 25 octobre 1770. Licitation entre les nommés Duchesne. Dans l'intitulé de cet acte figure par erreur le nom «Jean-Francois [Duchesne] » ; il s'agit en réalité de Jean-Nicolas Duchesne, fìls de Nicolas-Bonaventure Duchesne.
(5) Ibid.

*******
Les capitaux si nécessaires pour lancer et mener à bien un grand commerce de librairie, ou Duchesne les aurait-il pris ? Non, certes, dans la succession de son père (mort avant le mois d'avril 1747) dont on n'a fait le partage qu'en octobre 1770 (4), soit plus de cinq ans après le décès de N.-B. Duchesne lui-même. Les objets des successions des père et mère de Duchesne, maison et pièces de terre, étant considérés d'une valeur trop petite pour qu'on les divisai en quatre parts (5), les cohéritiers, à savoir 1° la veuve N.-B. Duchesne, 2° Anne-Marie Duchesne, 3° Françoise Duchesne, 4° Jacques Duchesne fìls sont convenus de les liciter en faveur de Jacques Duchesne fils, moyennant la somme de 1.200 livres. Ce chiffre ne représentait pourtant pas la valeur totale de la succession de Jacques Duchesne père, puisque Jacques Duchesne fils renonçait en outre à sa part du reliquat de la succession de son frère René-Léonard, mort antérieurement à l'ile de Saint-Domingue (6). Cette succession avait été employée pour constituer une vente viagère de 500 livres en faveur de la veuve de Jacques Duchesne père, de sorte que le chiffre total convenu par l'hoirie Jac­ques Duchesne père serait monte probablement à environ 3.700 livres (2.500 l. représentant une part du principal de la rente viagère, plus les 1.200 livres versées par Jacques Duchesne fils). Quoi qu'il en soit, il est établi que ce n'est pas dans sa famille que N.-B. Duchesne a pu trouver l'argent dont il avait besoin pour lancer un commerce de librairie.
A force donc de placer ses épargnes, épargnes de laquais, rappelons-le, augmentées peut-être par des emprunts hypothéqués sur les successions de certains parents et amis (rappelons Pierre Prault, l'ancien laquais, qui était « fort a son aise »), Duchesne est parvenu d'une manière ou d'une autre à accumuler les capitaux nécessaires pour exercer clandestinement. Son contrat de mariage permet d'affirmer qu'un de ses placements d'argent remontait au mois d'août de l'année 1737 et dans le même contrat Duchesne est qualifié de « libraire » exerçant au quai de Conti, sans doute chez Prault fils, sans qu'il soit question de sa réception par la communauté, réception qui n'aura lieu que quatre ans plus tard.

(4) Arch. dép. de la Manche, 5E, Notariat de Portbail, registre 120, acte n° 258, le jeudi 25 octobre 1770. Licitation entre les nommés Duchesne. Dans l'intitulé de cet acte figure par erreur le nom «Jean-Francois [Duchesne] » ; il s'agit en réalité de Jean-Nicolas Duchesne, fìls de Nicolas-Bonaventure Duchesne.
(5) Ibid.
(6) René-Léotard et Jean-Francois étant décédés sans progéniture.

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Mais venons-en à ce mariage, qui marquera une étape importante dans la carrière de Nicolas-Bonaventure. Au mois d'avril 1747, Duchesne est si peu laquais qu'André Cailleau, libraire - éditeur de Paris très connu, très accrédité et assez prospère a voulu lui donner sa fille, Marie-Antoinette en mariage. Duchesne déclare que ses biens « consistent en la somme de douze mille livres », tandis qu'André Cailleau et son épouse constituent en dot à leur fille six mille livres en « marchandises de librairie ». Ce document nous permet de constater en outre que Duchesne rétrocède a Nicolas Dubosc (7), ancien bibliothécaire de l'archevêque de Paris, une vente de cinquante livres à principal de mille livres lesquelles Duchesne déclare avoir employées à acheter des marchandises de librairie. A la suite de son mariage, Duchesne emménage chez Andre Cailleau, rue Saint-Jacques, paroisse de Saint-Benoist, ou il dirigera la boutique. A en croire l'Historique des libraires de la Bibliothèque nationale, les affaires de Duchesne prospèrent, tandis que le commerce d'André Cailleau périclite. Lors du décès du libraire Cailleau, la veuve Cailleau est reçue libraire « par le décès de son mari » le 28 janvier 1751 ; en attendant, Duchesne continue d'exercer clandestinement. En 1751, cependant, étant gendre de libraire, il demande lui-même d'être reçu par la communauté. Sur ce, grand émoi au sein de cette compagnie, qui se soulève unanimement pour s'opposer à sa réception. Ce sera le dernier de tous les obstacles que Duchesne rencontrera dans sa carrière de libraire. On aurait pu le croire insurmontable. Il n'en était rien, cependant, car, grâce à un ordre du Chancelier de France, Lamoignon de Blancmesnil, en date du 29 octobre 1751, Duchesne est imposé à la communauté, de sorte qu'il est reçu le 6 novembre 1751.

(7) Possessionné à Fresville, canton de Montebourg. Cf. arch. dép. Manche, 5 E, Notariat de St-Sauveur-le-Vicomte, année 1740, acte 324.

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A partir de ce moment, le commerce de Duchesne prendra un essor que la mort seule interrompra. Il vivra encore 13 ans 8 mois mais voici ce qu'il a accompli en ce court espace de temps.
Il a fonde sur des bases financières très solides une maison d'édition prospère qui demeurera en fonctions jusqu'à la fin de l'année 1845. Dès le début, ou peu s'en faut, ses belles éditions se rencontrent partout en Europe, à Paris, en province, en Hollande, en Belgique, en Italie, en Allemagne. Le fonds de librairie de la maison Duchesne comportait les noms d'au moins 362 auteurs. C'est elle qui a donne la première édition de l’Emile de Jean-Jacques Rousseau, agréée par Malesherbes, fils de Lamoignon de Blancmesnil et directeur de la librairie. C'est elle qui donne les-Œuvres diverses du même auteur. En plus, au commencement de 1765, c'est encore Duchesne qui négocia avec Jean-Jacques l'édition du Dictionnaire de Musique de celui-ci que publiera la veuve Duchesne quelque trois ans plus tard. La maison Duchesne a édité également plusieurs ouvrages de Voltaire, notamment ses tragédies. Le fonds de commerce de Duchesne est un fonds littéraire et surtout dramatique, comportant beaucoup de comédies, de vaudevilles et de nouveautés. Lors de son décès, survenu le 4Juillet 1765, Duchesne laissera à sa veuve, Marie-Antoinette Cailleau et à leurs trois enfants mineurs (Marie-Antoinette, Charlotte-Antoinette, et Jean-Nicolas) une succession dont la masse générale montera à 452.633 livres 18 sols 7 deniers. Déduction faite des dettes et reprises, veuve et enfants partageront 341.717 livres 1 sol 10 deniers. La prisée des livres dépendant de la succession montera a 263.257 livres !

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Comme de droit, la veuve Duchesne fut reçue libraire « par le décès de son mari ». Or, avant son mariage elle avait été « maitresse commère » dans la boutique de son père, André Cailleau. D'ailleurs elle gardait auprès d'elle l'ancien premier commis de feu son mari, un homme expérimenté et compétent qui avait travaillé quelque treize ans avec N.-B. Duchesne et dont nous aurons à reparler plus loin.
Il était donc à prévoir que, de convention entre les parties, la veuve Duchesne garderait entre ses mains le fonds de librairie de la succession ainsi que les capitaux indispensables pour exploiter son commerce (8), si bien que, presque du jour au lendemain, elle eut les affaires de la maison en main et que le commerce continua comme si de rien n'était (9). De sorte, les belles éditions de la maison Duchesne continuent de se vendre partout en Europe, ou la rubrique nouvelle : a Paris, chez la veuve Duchesne, rue Saint-Jacques au-dessous de la Fontaine Saint-Benoist, au Temple du goût est aussi connue de nos jours par les bibliophiles que l'ancienne. C'est a très juste titre que la veuve Duchesne écrira le 2 mai 1767 à Voltaire : « ...la maison a une sorte de célébrité ». Elle expliquait à Voltaire qu'il se débitait dans Paris « fort souvent » des ouvrages qui semblaient être de son fonds mais qu'elle-même ne connaissait pas. C'étaient des œuvres d'auteurs qui les faisaient imprimer pour leur compte et débiter de même en y faisant mettre son adresse a elle ! (10)
« L'exacte et avisée veuve Duchesne » (c'est Voltaire qui l'appelle ainsi) (11) a continué de diriger avec succès ses affaires jusqu'à sa mort, survenue le 25 mai 1793. Lors de la mort de la veuve Duchesne, la prisée des livres de son fonds montait a 177.383 livres, le reliquat actif de la succession a 131.304 livres 18 sols 1 denier. Ce chiffre est inférieur au montant de la succession de son mari, mais rappelons qu'elle avait constitué des rentes en faveur de ses enfants et notons surtout la date de son décès.

(8) Bien entendu elle a constitué à chacun des mineurs Duchesne (ils étaient âgés de 15 ans, de 13 ans, et de 8 ans respectivement) une rente proportionnée au montant de leur patrimoine.
(9) Pas tout-à-fait, cependant, car les notaires qui dressaient l'inventaire après décès ont mis presque cinq mois à en achever la clôture.
(10) Besterman Th. Correspondance de Voltaire 13260.
(11) Dans une lettre du 27 novembre 1767 adressée a F.L.C. Marin, Besterman 13643

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De convention entre les cohéritiers, les marchandises de librairie ont été laissées entre les mains de Jean-Nicolas Duchesne, fils de Nicolas-Bonaventure. Né le 24 novembre 1757, Jean-Nicolas a succédé à sa mère à l'âge de 36 ans. Ce troisième Duchesne n'a donne que relativement peu d éditions. Il a exercé rue des Grands Augustins à trois adresses différentes et plus tard rue Serpente ; vers la fin de sa vie il était commissaire en livres, mourant rue Serpente, n° 12, le 3 décembre 1845 à l'âge de 88 ans.
Il ne faut, certes, pas passer sous silence le nom de Pierre Guy, qui est reste vingt-trois ans au service des Duchesne, premier commis d'abord du mari, ensuite de la veuve. Fidèle et surtout prudent, il a toujours eu la confiance de ses patrons. C'est lui qui s'est chargé de la correspondance volumineuse de la maison. Guy se bornait étroitement, dans ses lettres, aux affaires et aux menus détails du commerce de la maison, transmettant à ses correspondants ordres, commandes, déclarations, partis, promesses, le tout, en apparence, de son propre chef et comme si toutes ces choses émanaient de lui-même, tandis qu'en réalité elles émanaient de droit exclusivement de ses patrons. Quant à Nicolas-Bonaventure, il reste tout ce temps muet comme une carpe. De la main de N.-B. Duchesne lui-même, pas une seule lettre ou autre écrit ne nous est parvenue : nous avons de lui seulement quelques signatures griffonnées au pied ou en marge d'un petit nombre d'actes notariés. C'est pour ces raisons qu'on attribue souvent a Guy la qualité d'« associé de Duchesne ». Mais Guy signait presque invariablement « Guy pour Duchesne » ou « Guy pour veuve Duchesne » et il déclare, dans une lettre à Jean-Jacques Rousseau, qu'il n'avait aucun intérêt financier dans le commerce de la maison Duchesne. De plus, Guy était employé à gages et lorsque, en 1775, sa santé s'est gâtée, il prit sa retraite muni d'une pension de deux cent livres que lui constituait la veuve Duchesne. En somme il tenait la plume pour la maison.
Toutefois, l'on est allé jusqu'à dire que Guy s'était emparé de l'affaire Duchesne et de la veuve de celui-ci, et même qu'il a épousé la veuve Duchesne en secondes noces (12). J'ajoute seulement que, à partir de 1775, Guy est à la retraite, que la veuve Duchesne a continué de diriger son commerce jusqu'à sa mort, survenue au mois de mai 1793, qu'elle est décédée veuve de Nicolas-Bonaventure Duchesne et, enfin, que le 11 août 1795, Guy lui-même est décédé mari d'Anne Dufaur(t) ou Dufort, qui lui survivra de quelques années.
Quelque précieux qu'aient pu être les services de Pierre Guy pour la maison Duchesne, celle-ci a continué de prospérer après le départ du premier commis et secrétaire, sous la direction de la veuve Duchesne jusqu'à l'époque révolutionnaire ; et aura une certaine activité après le décès de cette veuve jusque dans la quatrième décennie du siècle suivant sous la direction de son fils.

(12) R.A.Leigh, dans son admirable édition de la correspondance complète de Jean-Jacques Rousseau.        
Noël E. KAY

Al lupo, a short story by A.V.M.




                                                         Al lupo!                   
             
                                                                                        by    A.V.M. 




Illustration  by  Petra Probst
   

“Ehi, Tom, smettila! Non ti starai affilando gli artigli sui miei libri?!” urlò Marco precipitandosi verso il salotto. “Ma… a quest’ora non dovevi essere dal veterinario con…”
Giunto nel locale il ragazzo si bloccò allibito, trovandosi all’improvviso di fronte ad un grosso cane grigio. “E tu chi sei? Chi ti ha fatto entrare?” Si guardò intorno.“Uhm… hai trovato la porta d’ingresso aperta, eh? Mia sorella è sempre la solita!” esclamò scrollando il capo. Poi, accarezzando il muso appuntito e malinconico di quella povera bestiola, continuò: “Ohi, ohi amico, mi sembri triste! Hai fame per caso? Su, vieni con me… ti darò qualcosa da mangiare!”
Senza esitare l’animale seguì il ragazzino in cucina. “Ecco qua, questa è la ciotola del mio gatto… bevi un sorso d’acqua! Vediamo se c’è una scatoletta…” disse aprendo il frigorifero. “Uhm… pollo ed anatra con verdure delicate… potrebbe andare?!” Senza ovviamente aspettarsi  una risposta, Marco versò la carne in un piatto di plastica che poi posò sul pavimento. “Piano, mangia senza fretta altrimenti starai male! Sai che sei proprio un bell’esemplare? Dovresti essere un pastore tedesco, come quello dello zio Mauro… beh, tu sei decisamente più bello però! Ti sei perso, vero? Già… e mi chiedo come faremo, visto che non porti un collare con il tuo nome! Aspetta qui, se vuoi. Vado a telefonare alla mamma.”
Il ragazzo non aveva ancora finito di comporre il numero quando, improvvisamente, il silenzio profondo di quel tedioso e lunghissimo pomeriggio fu interrotto da un cupo vocione rauco: “Non sono un cane…”
Marco lasciò cadere di colpo il telefonino e si voltò in preda ad una paura agghiacciante. “Co... cosa?!”
“Oh, non temere, dicevo… Io non sono un cane! Non mi riconosci?”
Tutu… come puoi parlare?!
Marco rigirò in fretta alcune pagine per tornare alle prime illustrazioni della favola: “Bisogna ammettere che con questi tre porcellini tu non ti sei certo comportato bene!”
L’animale, deluso, abbassò lo sguardo. Subito dopo si sentì chiedere timidamente: “E dunque, cosa… cosa saresti mai?”
“Allora… non si vede proprio! Eppure tu sai tutto di me! Ieri sera hai espresso il desiderio di potermi incontrare, rammenti?” disse indicando con una zampa un volume appoggiato sopra al camino.
Il ragazzino prese il libro e rimase stupefatto a fissare le ultime due pagine colorate della sua fiaba preferita. Ma chi poteva averlo aperto in quel punto? Osservò bene e notò subito che proprio lì qualcosa mancava, o meglio… qualcuno! Poi alzò gli occhi ed incredulo osservò il suo misterioso ospite. “Un lupo! Tu… saresti un lupo? La mamma dice che i lupi non esistono più!”  
Nooo?! Uhm… lo dice indubbiamente solo per scacciare le tue paure!”
“Beh, tu sembri così innocuo e triste!” asserì Marco dubbioso.
“Certo, con tutto quello che mi hanno fatto! Sai benissimo, ad esempio, come mi hanno trattato quei tremendi fratelli paffuti! Li ho visti di recente e ne porto ancora i segni: ti assicuro che è stato allucinante! Se ci penso, sento un tale bruciore lì sotto!esclamò la povera bestia accennando significativamente alla sua agile coda.
“Già… ad ogni modo devi sapere che io sono stato creato così! Credimi, dopo quell’avventura ho cercato di essere più buono, tuttavia è stato più forte di me… non ci sono riuscito! Lo so che è difficile da comprendere, ma ci sono dei momenti in cui mi sento terribilmente spinto ad ‘agire’…
“Quindi… è per questo che hai importunato la povera ragazzina col cappuccio rosso?! Potevi almeno evitare di farci un pranzetto, no?!”
“Vedo che tu non mi vuoi affatto capire! Da tante, tante generazioni noi abbiamo cercato di cambiare - e forse un po’ diversi ora lo siamo! – ma, purtroppo, quell’istinto malvagio radicato profondo dentro di noi rimane sempre e qualche volta riaffiora… inoltre, nessuno ci vuole aiutare! Anzi…”
Cosa vorresti dire?”
“Che un po’ avete contribuito anche voi alla nostra perfida fama! Vi abbiamo sentito, sai? ‘Buono o chiamo il lupo…’, ‘Attento che se arriva il lupo malvagio…’”
“Guarda che non siamo tutti uguali… noi!”
Sì… qualcuno di voi ci vuole proteggere, ma credimi… raramente una gabbia è il massimo al quale vorremmo aspirare…”
“Non intendevo quello! Io ti volevo conoscere per capire…”
“Lo so ed è per questo che sono venuto! Sai, voi tutti dovreste rispettare un po’ di più quelli come me, ma fate bene – in ogni caso - a diffidare…
Il lupo si avvicinò al ragazzo e specchiandosi nei suoi ingenui occhi azzurri disse: “Ora devo proprio andare, c’è una nuova favola che mi aspetta e… spero solo di cavarmela decentemente! Comunque, caro Marco, ricordati che nel tuo mondo il vero ‘lupo cattivo’ molto spesso è ingannevole, assume talvolta forme fisiche molto diverse dalle mie e si cela dietro a dei pericoli che voi stessi, quasi sempre, vi andate a cercare…”
“Quale nuova favola? Io le conosco tutte!”
“Uhm… vedo che non mi vuoi ascoltare! Ad ogni modo, tornando a me, mi hanno parlato di sette capretti molto carini e…”
“No!!! Non ti puoi recare da loro!” gridò energicamente il ragazzino.
“No?!”
“Nnno… loro… loro sono… ammalati!
“E tu come fai a saperlo?”
“L’ho letto nella storia! Sì, sì… e sono anche molto infettivi!” rispose risoluto Marco fissando preoccupato la pancia del povero lupo. “Credo che sarebbe meglio se tu cambiassi idea… lo dico solo per il tuo bene, davvero!”
“Peccato… avevo un certo languorino!”
“Beh, se è così io… sì, io ti posso indicare un bellissimo posto dove potresti andare a banchettare. Dammi solo un attimo…”
Con decisione il ragazzo si mise a cercare qualcosa nel libro. “Ecco, ecco qui… questa casa non è poi così distante da quella dei capretti. Guarda un po’… vedi questo tavolo nel salone principale? E’ pieno di leccornie!”
“Sì… che abbondanza!!!”
“Già… ci verrei anch’io se non dovessi studiare per la verifica di domani! Di un po’, ma non sei mai stato lì?”
“Veramente non ricordo…”
“Ebbene, sono sicuro che quando uscirai da quella casa incontrerai anche una cicogna gentile che – stranamente - ti aiuterà! E chissà, forse ti potrai persino ricredere sulla tua stessa rinomata cattiveria!”
All’improvviso squillò il telefono.
“Pronto! Ah, ciao mà! Stai rientrando? Vieni in fretta, più in fretta che puoi! Non sai cosa m’è successo…” disse il giovane girandosi verso il lupo. Ma la sua delusione fu totale. L’animale non c’era più, sembrava sparito!
“Pronto… Marco?! Che fine hai fatto? Cos’hai combinato questa volta?”
“Giuro che era qui! Lupo, lupo! Dove sei?”
Poi i suoi occhi si posarono su quel libro di favole, compagno inseparabile della sua meravigliosa infanzia. Non era più aperto e… c’era qualcosa, qualcosa di strano che si stava muovendo! Guardò meglio e gli ci volle pochissimo per riconoscere un morbido pezzettino di coda grigia che vi stava lentamente scivolando all’interno…

 
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Wednesday, August 10, 2011

Jean de La Fontaine, Le Loup et la Cicogne

Jean de La Fontaine                                       

1621 – 1695

Poète    (& moraliste, dramaturge,
librettiste et romancier)  français
de la période classique





Jean de la Fontaine  -  Fables
[ LIVRE TROISIÈME ]

 Le Loup et la Cicogne.


IX.
 

Les Loups mangent gloutonnement.
Un Loup donc eſtant de frairie,
Se preſſa, dit-on, tellement,
Qu’il en penſa perdre la vie.
Un os luy demeura bien avant au goſier.
De bonheur pour ce Loup, qui ne pouvoit crier,
    Prés de là paſſe une Cicogne.
    Il luy fait ſigne, elle accourt.
Voila l’Operatrice auſſi-toſt en beſogne.
Elle retira l’os ; puis pour un ſi bon tour
    Elle demanda ſon ſalaire.
    Voſtre ſalaire ? dit le Loup,
    Vous riez, ma bonne comere.
    Quoy, ce n’eſt pas encor beaucoup
D’avoir de mon goſier retiré voſtre cou ?
    Allez, vous eſtes une ingrate ;
    Ne tombez jamais ſous ma patte.


Les loups mangent gloutonnement.
            Un loup donc étant de frairie
            Se pressa, dit-on, tellement
            Qu'il en pensa perdre la vie.
Un os lui demeura bien avant au gosier. 
De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier, 
            Près de là passe une cigogne. 
            Il lui fait signe; elle accourt. 
Voilà l'opératrice aussitôt en besogne. 
Elle retira l'os; puis, pour un si bon tour, 
            Elle demanda son salaire. 
            «Votre salaire? dit le loup: 
            Vous riez, ma bonne commère!
            Quoi! Ce n'est pas encor beaucoup 
D'avoir de mon gosier retiré votre cou?
            Allez, vous êtes une ingrate;
            Ne tombez jamais sous ma patte.»


 
Pour cette fable,
la Fontaine s'est inspiré d'Ésope "Le loup et le héron",
repris par Phèdre dans "Le loup et la grue".


Jean de La Fontaine, Il Lupo e la Cicogna

Jean de La Fontaine                                        

1621 – 1695

Scrittore e poeta francese,
autore di celebri favole
con intenti moralistici





 
Il Lupo e la Cicogna.


I Lupi sono bestie che, si sa,
mangian sempre con grande avidità.
Un giorno uno di questi in compagnia,
per ghiottornia mangiando a più non posso,
gli cadde in gola un osso.

Con quell’affar confitto in mezzo all’ugola
che strozza la parola,
sarìa morto, se a trarglielo di gola,
una Cicogna pia
col becco non venìa.

Con colpo veramente da cerusico
il Lupo liberò.
Quindi la buona grazia
per sé gli dimandò.

- Tu scherzi, - disse il Lupo, - anzi ringrazia
i morti tuoi parenti,
se il collo t’ho lasciato uscir dai denti.
Vattene, o scellerata,
impara ad esser grata, e prega i santi
di non tornar agli occhi miei davanti -.



 

Jean de La Fontaine, The Wolf and the Stork

Jean de La Fontaine                                            

1621 – 1695

Famous French fabulist and poet








The Wolf and the Stork.
 

The wolves are prone to play the glutton.
One, at a certain feast, 'tis said,
So stuff'd himself with lamb and mutton,
He seem'd but little short of dead.
Deep in his throat a bone stuck fast.
Well for this wolf, who could not speak,
That soon a stork quite near him pass'd.
By signs invited, with her beak
The bone she drew
With slight ado,
And for this skilful surgery
Demanded, modestly, her fee.
'Your fee!' replied the wolf,
In accents rather gruff;
'And is it not enough
Your neck is safe from such a gulf?
Go, for a wretch ingrate,
Nor tempt again your fate!'